Triathlon M de Brocéliande 2023 — récap de course
4 semaines après avoir battu mon record sur semi-marathon à Malestroit en 1h23’48 et participé à mon premier duathlon breton, j’ai eu la chance de m’attaquer à un nouveau triathlon : celui de Brocéliande en pleine terre bretonne.
Au menu : une distance M, aussi appelé Distance Olympique. L’épreuve se découpe en 3 parties :
- 1500m de natation, dans le lac de Trémelin
- 40km à vélo
- 10km de course à pied
Mon dernier M remonte à 2020, à Deauville. Mais l’épreuve s’était transformée en duathlon à cause de la mer agitée. Du coup, cette course à Brocéliande devient le 1er vrai M dont je vais être finisher.
Arrivé 2 heures avant le départ, c’est déjà la course. Entre la logistique familiale, récupérer le dossard, préparer le vélo, s’échauffer en 2 secondes… j’ai juste le temps de nager quelques mètres pour prendre la température et me mettre en confiance avant le départ.
Clairement, j’ai progressé en natation
3, 2, 1… C’est parti ! On fonce tous en direction du lac, pour plonger dans l’eau et gratter quelques positions. Pour ma part, je ne suis pas encore dans une confiance absolue dans ma nage, alors je trotte sagement sur le côté. Ce qui ne m’empêchera pas de prendre des coups dans l’eau, au contact avec les autres nageurs. Il n’empêche… je glisse mieux, ma propulsion est meilleure. Et je nage facilement sous les 2 minutes au 100 mètres — sans forcer — en aérobie. Ma montre GPS va même m’indiquer des portions en 1'25 au 100m. Une vraie évolution par rapport à ces dernières années !
Sauf que… je manque maintenant d’entrainement en eaux libres. J’ai très peu sorti la tête de l’eau pour m’orienter, et par conséquent j’ai beaucoup zigzagué…
Après les 3 premières bouées, sortie à l’australienne : on revient sur la plage de départ. On court un peu — J’ai quand même le temps d’entendre mes enfants m’encourager :) Et on replonge. Pour refaire la même boucle. Sauf pour la dernière bouée, qu’on prendra cette fois dans l’autre sens. Pour finir notre premier parcours sur la seconde plage du Lac de Trémelin.
Sur 239 classés, je sors de l’eau en 227e position, sur un chrono de 36'14. Ce qui représente une moyenne de 2'20 au 100 mètres. Pas terrible, mais mes zigzags ne m’ont pas aidés…
Je dois aussi avouer que j’en ai gardé sous le coude, en cherchant une nage facile, en totale aérobie. Idéal sur un format Ironman, moins sur un M où chaque seconde peut compter dans le classement…
Bref, le temps de sortir de l’eau — très lentement… mais sous les encouragements de ma petite tribu :) et de me diriger vers le parc à vélos — je regagne immédiatement 7 positions malgré mes 2'02 passés dans l’aire de transition (100e chrono).
Me voilà 220e.
100 positions gagnées en vélo
Et c’est parti pour un circuit de 20 kilomètres à parcourir 2 fois. 40 kilomètres au total, avec pas mal de portions où, en roulant sur la voie de droite, les autres athlètes nous croisaient sur la voie de gauche. Ce qui permettait de prendre des repères sur d’éventuels triathlètes à rattraper.
Heureusement pour moi, ma technique en vélo est meilleure qu’en natation. D’autant que j’ai fait le déplacement avec mon vélo type CLM, parfaitement équipé pour ce genre de format de course.
Résultat : ces 40km seront avalés en 1h10'20, sur une moyenne de 34'14km/h. Malgré les 387D+ !
Mon chrono n’est pas ridicule. Et pourtant… ce n’est que le 68e ! J’en garde quand même beaucoup de positif car je n’ai effectué QUE des dépassements sur tout le parcours. Toutes les minutes, je passais 1 ou plusieurs concurrents.
Ma position sur la selle, et ma technique me semblait meilleure que celle de mes concurrents directs. Par exemple, un truc tout con : je forçais l’allure dans les descentes pour mieux effectuer un tremplin sur les montées suivantes. Alors que la plupart de mes concurrents directs levaient le pied et attaquaient les montées directement en danseuse. Par conséquent, je les passais comme une fusée. Bon point pour le mental !
Néanmoins, j’ai consommé beaucoup d’énergie à dépasser des concurrents. Il faut constamment rester vigilant, quand on gueule un nombre incalculable de fois “Gauche !!” pour signaler sa présence et indiquer à celui qui nous précéde de ne pas dévier de sa trajectoire. Car le drafting est interdit — PS : mention spéciale pour un arbitre à moto qui a failli me percuter par contre :/
Bref, le vélo s’est plutôt bien passé. Mais avec le recul, j’ai le sentiment d’avoir vécu le même genre d’expérience qu’à l’Alpe d’Huez : en me retrouvant parmi les derniers en natation, je me suis ensuite retrouvé sur un faux rythme en vélo. Avec des coureurs moins rapides que moi, qui ne m’ont pas vraiment tirés. A l’inverse, ils m’ont plutôt bouchonné dans des portions étroites !
Arrivé à la 2nde zone de transition, je passe 1 minute tout rond à ranger mon vélo et me chausser pour la 3e et dernière partie de l’épreuve. J’ai dépassé 81 concurrents sur la partie vélo.
Me voilà 139e.
Restent 10 kilomètres à parcourir
En début d’année, j’ai battu mon record perso sur 10km en 37'00 à Saint-Gregoire. Mais je sais qu’un tel chrono sera impossible à atteindre ici — je prévois d’être plus lent d’environ 5 minutes.
La partie course à pied se résume par un circuit de 2 boucles de 5k mi-chemin mi-trail, dans les bois qui entourent le lac. Et malgré mon 43'39, j’obtiens le 41e meilleur chrono CAP du jour. Et surtout : je gagne encore 45 positions, sans jamais me faire reprendre à mon tour.
Petit sprint sur la ligne d’arrivée — et tant pis si je n’ai pas de photo pour immortaliser ce moment. Je termine donc classé 93e sur 239 en 2h33'13 — et 18e/30 dans ma catégorie d‘âge V1. Et j’aurai surout gagné 134 positions après la sortie de l’eau !
134 positions gagnées, c’est cool
Mais difficile d’être pleinement satisfait d’un tel résultat. Malgré pleins de bonnes choses durant cette course — une grosse confiance en vélo + un rythme relativement correct en course à pied — ma nage a été bien en dessous de ce que je peux prétendre désormais. Et mon parcours cycliste beaucoup plus énergivore qu’il n’aurait dû être. Enfin, un tout petit peu plus de fraicheur en course à pied m’aurait permis de perdre moins de temps sur la fin. Bref, un chrono en 2h18 me semble être un objectif acceptable dans ma condition actuelle — ce qui me situerait aux environs de la 30e position.
En tous les cas, cette épreuve s’inscrit parfaitement dans le programme d’entrainement de ma prochaine aventure : l’Altriman XXL 2023 !
#NeverGiveUp
