Tri S Bain 2024 — récap de course
1 mois après avoir couru la TKB 66, cette fin de mois d’Avril rime avec triathlon. Au programme : un format S, à Bain de Bretagne.
Le format S — alias Sprint — se résume ainsi :
- 750m de natation ;
- 20km de vélo ;
- 5km à pied.
Petite particularité de l’épreuve : tout comme à Quiberon fin 2023, le drafting à vélo est autorisé. De ce fait, les vélos type CLM Contre-La-Montre et les prolongateurs trop longs sont interdits.
Sur cette course, mon objectif sera juste de faire le mieux possible. Je dois surtout essayer de sortir de l’eau plus vite que d’habitude. Pour m’accrocher à un groupe de triatlètes à l’avant.
Ce qui me permettra de bien profiter du drafting.
Et de ne pas m’épuiser à courir sur un faux rythme — comme trop souvent.
Arrivé tôt et garé loin de la zone de départ, je prends le temps de bien préparer mon matériel. Notamment mon vélo, sur lequel j’ai laissé mon petit prolongateur. Prolongateur pour lequel les arbitres vont me refouler à l’entrée de la zone de transition…
Naïvement, je pensais que mon accessoire serait autorisé. Mais il dépasse légèrement du moyeu avant. Il me faut donc le retirer avant de placer mon vélo… J’aurais dû mieux lire le règlement !
Je retourne donc au pas de course à ma voiture, chercher les outils. Et revenir démonter la pièce problématique… Le tout avec un chronomètre qui ne s’arrête pas, car la zone de transition va fermer dans quelques minutes !
La course n’a pas encore commencée que le stress est déjà bien haut…
In extremis, j’arrive à placer mon vélo, et aller déposer mon sac hors de la zone de transition.
Sauf que… en m’équipant de ma combinaison de natation, je vois au loin mon vélo allongé par terre ! Les arbitres m’appellent : la tige de selle de mon vélo n’est pas bien serrée et s’est détachée !
Par conséquent, le vélo ne peut être correctement suspendu…
On me prête un outil, et j’essaye de la serrer davantage. Les arbitres m’autorisent alors à placer mon vélo à l’envers — pour éviter qu’il ne retombe — si jamais le serrage est insuffisant…
2e coup de stress inutile…
Après ces péripéties et le briefing de la course, on se retrouve tous à quelques dizaines de mètres de là face à l’étang de Bain. L’eau est annoncé à 12,9° à 10h. La combinaison est donc obligatoire. Mais le triathlon pourra se tenir.
Le temps de nous balancer des fumigènes verts pour bien nous encrasser les poumons. Puis de laisser partir les féminines à 10h. Le départ de la course Hommes est maintenu à 10h05.
Je me sens en confiance pour cette partie natation. Seul problème : on a tous les pieds dans la vase, et pour bien lancer son épreuve il m’aurait fallu mieux me positionner. Car je me retrouve à l’arrière droit et … ça ne va pas du tout m’aider !
3… 2… 1… Go !
Dès le début, je me prends les pieds dans la vase, et je me retrouve bloqué par des concurrents devant moi qui n’avancent pas. Puis je me mets enfin à nager. Mais je me retrouve avec un mur de nageurs très lents face à moi. Je vais donc essayer de les contourner par la droite… et ce sera ma seconde erreur sur la course : en me portant à droite, je dévie trop ma trajectoire.
Et je vais malgré tout effectuer plusieurs mètres de nage… pour rien.
Finalement, je consommerai 18'50 pour sortir de ces 750 mètres dans l’eau. Encore un chrono pas terrible, alors que j’aurais dû viser entre 12 et 15 minutes…
Position en sortant de l’eau : 101e
Direction le parc à vélo
En sortant de l’eau, je sens que j’étais largement en deçà de ce que j’aurais dû accomplir. Tant pis… je n’ai pas d’autre chose à faire que de me re-concentrer. Je me mets à accélérer, et à passer quelques triathlètes avant d’atteindre mon vélo.
Ma transition sera correcte : 1'00 tout rond, soit le 26e chrono — pour récupérer mon vélo et sortir de la T1.
2 boucles à parcourir à vélo
En sortant de là, j’entends un fils crier à son père “Fonce papa, les premiers ne sont pas loins !”. Mine de rien, ça m’a aussi un peu reboosté.
Du coup — dès le début, j’ai poussé.
Sauf que… je ne connais pas du tout le parcours. Tout ce que je sais c’est qu’il y a quelques faux plats, une petite côte… et qu’il s’agit d’un circuit à parcourir 2 fois pour atteindre la distance totale des 20km.
Alors, j’attaque. Mais en restant vigilant — surtout à l’amorce des courbes, qui sont souvent en aveugle.
Malheureusement, tous mes concurrents directs sont moins rapides que moi. Je me retrouve donc encore sur un faux rythme… Je force l’allure régulièrement, avant de tenter de profiter du drafting. Mais je passe immédiatement chaque triathlète sans profiter réellement de leur aspiration.
Mon rythme est en dents de scie… Jusqu’à me tromper dans un virage et de tirer tout droit ! 3e grosse erreur sur cette course… J’ai facilement perdu 20 à 30 secondes dans cette opération…
Bref, je suis convaincu que la partie vélo aurait pû être bien meilleure si je m’étais retrouvé dans un groupe aux avant-postes.
Néanmoins, je finirai l’épreuve avec le 59e chrono en 37'38 — simplement.
T2 puis course à pied
Un freinage tardif à +50km’h me permet de passer un dernier concurrent sur la partie vélo. Et de rentrer dans la zone de transition rapidement. Pour en sortir en 1'38 — ce qui est plutôt moyen… 67e chrono sur ce partiel.
Puis rapidement, je jette un oeil sur ma montre. Et surprise… je n’ai pas l’indication de mon rythme ! Le “mode triathlon” ne m’indique pas à quelle vitesse je cours.
Du coup… je n’ai aucune indication sur mon rythme, sur l’intensité que je donne sur cette 3e partie de la course.
Et si mon rythme est trop elevé ou pas assez.
Tout ce que je peux mesurer, c’est le nombre de concurrents que je remonte. Je repasse ainsi des triathlètes de Rennes, de Lorient, du Mans… Et certains sont bien plus jeunes que moi.
La fin du parcours se termine par une zone très pentue — appelée “Trocadéro” d’après Strava. Je continuerai à cravacher au maximum jusqu’à la ligne d’arrivée ou je me battrai au finish contre un dernier triathlète à ma portée.
Les 5km de ma course à pied auront été parcourus en 20'33, ce qui m’indique un rythme moyen de 4'05/km. Et me classe 34e sur la partie CAP. Ma forme du moment aurait dû me pousser vers 3'50 et passer la barre des 20 minutes. J’ai donc perdu trop de temps aussi sur cette partie de l’épreuve sur laquelle je me sentais pourtant fort.
Résultat, je termine 60e au scratch.
Un classement anonyme en 1h19'38 soit 27 secondes moins bien que mon dernier format S à Quiberon. Encore trop d’erreurs à gommer pour grimper dans les classements. Et passer la barre des 1h15 !
#NeverGiveUp