Triathlon S de Quiberon 2023 — Drafting on
Début Septembre, c’est synonyme de rentrée. Rentrée scolaire. Mais aussi rentrée sportive. Et la ville de Quiberon profite de l’occasion pour organiser un week-end complet autour du triathlon. Avec des courses réservées aux pros et semi-pros. Et des courses open.
Mais avec une particularité sur toutes les épreuves : le drafting y est autorisé.
A la différence des épreuves de triathlon conventionnelles, on aura donc le droit de prendre l’aspiration des concurrents sur toute la partie vélo. Par conséquent, les vélos de type CLM Contre-La-Montre y sont interdits.
Cette épreuve est ma première au format S. Hormis le “presque” S de Mouscron (Be) il y a 5 ans, lorsque je découvrais ce sport. Cette fois, les distances officielles du format S sont respectées :
- 750m de natation, en mer
- 20km de vélo, en mode drafting
- 5km de course à pied
Les distances ne sont pas folles, en comparaison à celles de l’Altriman par exemple. Mais cette fois, c’est l’effort court et intense qui sera de mise.
Habituellement, je sens le stress monter avant de plonger.
Là, 0 stress. Ma famille est là. L’ambiance est top. Et il y a 5 copains du club qui font la course avec moi, sur ce format S. Il fait beau. Et puis Quiberon… le cadre est magnifique !
Il n’empêche, je ne vais pas jouer les foufous. Même si je me sens ok, je sais qu’il plus sage pour moi de laisser partir devant. Puis, de me mettre à l’eau à mon rythme.
De nager proprement pour limiter les dégâts.
Pour ensuite attaquer sur les 2 épreuves suivantes.
Dans ma tête, mon objectif est clair : finir 1er de mon club
Ils sont tous meilleurs nageurs que moi. Mais je bénéficie d’une meilleure VMA en course à pied.
Alors ça pourrait se jouer au finish…
3…2…1… Go !
C’est parti !
Devant, ça sprinte déjà.
Moi, je reste sagement en queue de peloton.
Et c’est parti pour 750 mètres.
281e sur 288 participants à la sortie de l’eau
… Ridicule, encore une fois !
Pourtant cette fois, je sentais bien mes appuis. Surtout ceux de gauche — qui ont tendance à être plus faibles qu’à droite. Et justement : je sentais une nette amélioration dans ma nage. Par conséquent, j’ai trop peu sorti la tête hors de l’eau pour me diriger.
Du coup, j’ai dérivé.
Je m’en apercevais tardivement.
Puis je corrigeais ma trajectoire…
Et le mal était fait.
Ma montre GPS m’indique 934m au lieu de 750m
Tous ces zigzags et ces virages parfois à 90° ont rallongé mon parcours. D’environ 200 mètres d’après mon GPS ! Soit l’équivalent de 4 aller-retours dans un bassin classique…
D’entrée de jeu, je creuse un trou de 5 à 10 minutes et je l’offre à mes concurrents…
Bref, 21'12 plus tard, je passe la ligne de transition.
Direction, le parc à vélo.
1'50 transition Natation > Vélo
Des copains du club sont venus nous soutenir pour la course. Le temps de les entendre m’encourager à la sortie de l’eau. Et je monte les marches qui nous amènent à la Promenade de la Grande Plage.
Direction mon emplacement.
Au pas de course.
Car, comme à Cannes ou à l’Alpe d’Huez, je sais que ma course démarre vraiment maintenant. Et que je me retrouve encore en position de chasseur, à remonter des positions en partant quasi dernier.
Je me change rapidement, et je remonte toute la zone de transition en courant à côté de ma machine.
Ma transition se termine correctement, même s’il y a — encore & toujours — des choses à améliorer pour gagner des poignées de secondes.
A la sortie de la zone de transition, j’ai la chance d’avoir de gros encouragements de ma petite tribu :)
De quoi donner le plein d’énergie pour la suite de l’épreuve !!!
Le temps de monter sur ma machine, j’attaque immédiatement dans la première petit bosse qui nous emmène en face du Sofitel.
Puis demi-tour, retour au centre-ville.
Et direction la Côte sauvage, à l’ouest de la presqu’île de Quiberon.
J’attaque autant que possible. En faisant néanmoins attention au trafic — et aux piétons qui ne font pas toujours très attention !
J’arrive à remonter facilement mes concurrents directs. Ce qui m’impose de rester bien vigilant pour éviter le moindre contact, car il y a parfois un vrai delta de vitesse entre eux et moi.
Au 8e kilomètre, je commence à croiser les copains du Club
D’abord G*ld*s, qui semble être dans un groupe rapide. Puis je distingue S*lv**n, pas mal non plus. Puis O*i*v*er. Et Th*er*y.
Arrivé au bout de la route, demi-tour pour retourner vers Quiberon. Et effectuer ainsi notre boucle complète.
Dès la sortie de ce virage, j’ai Est*l*e en point de mire. Que je passe en gueulant quelque chose comme “Allez, Locminé !”
#beaufitude
Quelques minutes plus tard, j’arrive à l’endroit où j’avais distingué G*ld*s : J’en suis au 12,5e km. J’ai donc 4,5 kilomètre de retard sur lui…
Un goufre.
Je paye cash ma mauvaise natation.
Au vu du format de course, je n’aurai pas assez de temps pour le remonter. Et vu qu’il était dans un peloton bien groupé, il doit profiter à fond du drafting.
Tout ce que je peux faire, c’est continuer à pousser. Pour remonter sur les autres…
On verra bien où cela me mènera.
35'21 plus tard, me voilà de retour à la zone de transition
Mon chrono n’est pas sensationnel — je suis classé au milieu du plateau. Une moyenne à seulement 34km’h… Et pourtant, j’ai tout le temps attaqué, avec des pointes à environ 60km’h.
A la fin du vélo, je suis 192e. J’ai donc repris 89 concurrents sur la partie vélo. Sans jamais me faire reprendre. Mais sans jamais profiter non plus du drafting…
Je ne faisais que rattraper, et dépasser.
Et prendre le vent seul en pleine face.
Du coup, les leaders qui se tirent la bourre entre eux ont été forcément plus vite que moi…
2nde Transition : 1'37
En sortant de ma zone de transition, j’entends déjà les vainqueurs arriver à la fin de leur course à pied.
j’ai donc environ 20 minutes de retard sur la tête de course… :/
Heureusement, j’ai encore les encouragements de ma tribu, de mon petit Zouzou et de ma petite Zouzoute, à foooooond :)
La course à pied, mon épreuve phare
La partie course à pied n’est pas très facile. On repasse par la petite bosse à 3% qui nous emmène au Sofitel. Le soleil commence à taper. Mais j’essaye malgré tout de rester sous la barre des 4'00 au kilomètre.
C’est mon épreuve préférée dans laquelle je me sens le plus à l’aise. J’arriverai à gagner 46 nouvelles positions. Et pour le mental, c’est plutôt cool : en fin de course, j’ai l’impression d’être en mode turbo face à mes concurrents directs.
A mi-parcours, je recroise G*ld*s de l’autre côté
Il m’indique que “les autres ne sont pas très loins”. Alors je m’accroche. Quelques secondes plus tard, je recroise en effet S*lv**n, en lutte avec son genou. Mais il doit avoir 1500 mètres d’avance sur moi, si ce n’est plus.
Je n’aurai pas assez de temps pour revenir sur lui…
Puis, je remonte à hauteur de Th*er*y, avant d’entamer la boucle et amorcer le retour vers l’arrivée.
Au loin, je distingue O*i*v*er. Il doit avoir entre 400 et 500 mètres d’avance sur moi, soit l’équivalent d’1 bon tour de stade.
L’arrivée est tout proche, il doit rester 1000 ou 1500 mètres à parcourir.
Cela ne va pas être simple de le remonter non plus…
Mais je devine que sa foulée est moins énergique que la mienne
Alors, je mets le turbo pour me rapprocher au maximum, et tenter un finish au sprint sur la ligne d’arrivée.
A nouveau la petite bosse et ses 3% d’ascension, et enfin la descente en direction du centre-ville. O*i*v*er se trouve désormais à environ 50 mètres. Vu la distance restante, c’est beaucoup et peu à la fois.
Alors, je continue à lisser mon effort.
On verra bien, Inch’Allah !
J’arrive pile à sa hauteur au moment de rentrer dans la zone finale, tapissée en bleu.
Et… ça va se jouer au sprint entre nous !
Il ne m’a pas vu arriver.
Alors l’effet de surprise a un peu joué en ma faveur :D
Wouhou :)
Le chrono final indique 2 secondes d’écart entre nous, alors qu’il finit à une longueur de bras derrière moi. Mais ce gap doit certainement s’expliquer par le fait que j’ai passé la ligne de départ sur la plage après lui.
Je termine 146e au scratch.
Un classement anonyme en 1h19'12.
Mais c’est surtout à 10'09 du 3e concurrent Master — ma catégorie d’âge. Alors avec une nage sans zigzag, et de meilleures conditions de course… on se met à rêver ;)
#NeverGiveUp