TDS by UTMB 2021 — Vivre intensément
U.T.M.B. L’Ultra-Trail du Mont-Blanc est né il y a quelques années seulement. Mais ces 4 lettres sont déjà devenues mythiques dans le monde du trail. Les sportifs du monde entier veulent participer au moins une fois dans leur vie à cette épreuve reine. D’autant que les grands champions Kilian Jornet, Xavier Thévenard ou François Dhaene y ont tous acquis leurs lettres de noblesse.
Sauf que pour participer à l’UTMB… il y a 2 portes d’entrée à franchir :
- d’abord, il faut cumuler 10 points avec 2 épreuves intermédiaires. Ces points ont une durée de vie de 2 ans. Et sont obtenus en fonction des épreuves auxquelles on participe. Ils sont plus ou moins importants selon la distance et le dénivelé des épreuves concourues ;
- puis, il y a un tirage au sort. Une légende urbaine circule sur le fait que 3 tirages au sort échoués permettraient d’optimiser ses chances d’être sélectionné à la prochaine session.
Bref, ces barrières d’entrée rendent l’UTMB très sélectif. Mais pour pouvoir vivre une belle aventure malgré tout, les organisateurs ont organisé d’autres courses intermédiaires : la PTL, la TDS, la CCC, la MCC, la OCC, et la YCC. Ces courses font vivre la vallée de Chamonix durant une semaine entière.
Du haut de mes 8 points, j’ai obtenu une qualification et un tirage au sort en ma faveur pour la TDS “Traces des Ducs de Savoie”. Longue de 145km et d’un dénivelé positif total de 9100 mètres.
C’est la petite sœur de l’UTMB.
Avant toute chose, il faut admettre que les organisateurs font les choses bien. Des bus sont affrétés dans toutes les villes environnantes, pour faciliter le déplacement jusque Courmayeur, en Italie. Lieu de départ de la TDS.
1h30 de route plus tard. Et tunnel du Mont-Blanc en prime. Me voilà arrivé de l’autre côté de la frontière.
Sur place, c’est carré. Nos numéros de dossards sont indiqués sur des chariots, pour y déposer nos sacs de course. Puis, on a le temps de rejoindre tranquillement nos sas de départs.
En effet, effet Covid oblige, les traileurs sont répartis en 5 compartiments de départ.
Nous sommes environ 1400. On se retrouve alors par paquets de 300. Le premier groupe ne contient quasiment que des coureurs élites ou professionnels.
Moi, je suis dans le dernier sas.
Mon groupe partira à 16 heures, soit 30 minutes après les premiers.
Le commentateur italien s’en donne à cœur joie, durant toutes les vagues de départ. Ses encouragements sont renforcés par ACDC et Vangelis… qui nous prennent aux tripes.
A ce moment précis, j’ai la chair de poule…
Je me rends compte de la chance que j’ai d’être là.
Certes, je vais participer à la petite sœur de l’UTMB.
Mais c’est un truc de fou quand même…
16h — Top Départ
Et c’est parti pour une première ascension de 1300 mètres environ ! Qui va nous emmener jusqu’à l’Arête du Mont Favre. Le chemin est facile à pratiquer, et suffisamment large au début pour passer quelques concurrents.
Certains sont déjà en souffrance… c’est vrai qu’il fait chaud. Mais bon, galérer dès le premier kilomètre, ça s’annonce mal pour eux…
D’autres ont choisi de s’habiller très chaudement, comme si on était déjà en pleine nuit, en haut de la montagne. Pas sûr non plus que ce soit particulièrement stratégique…
Passage par le Col Checrouit
- 585e au classement général
- 01h05 de course
- 6,8km parcourus / 767 D+
Je ne force pas, je monte à mon rythme. J’arrive à monter facilement, les montées étant mon point fort. Aidé par mes bâtons, c’est encore plus simple. Les chemins se resserrent parfois, obligeant à se suivre à la queue-leu-leu. C’est un peu pénible, car impossible d’imposer son rythme dans ces moments-là. Alors — à moins de couper hors sentier battu, et de se fatiguer davantage — on suit sagement le troupeau.
La course n’a démarré que depuis 1 heure. Je suis frais, et j’ai encore au moins 2 litres d’eau sur moi. Je n’arrête pas de boire depuis tout à l’heure, d’autant que je suis parti avec un CamelBack. Je transporte beaucoup d’eau. Alors, aucun besoin de m’arrêter dans ce premier ravito. Que je traverse rapidement.
L’Arête du Mont Favre
- 591e au général
- 02h03 de course
- 11,4km parcourus / 1337 D+
Une pause pipi. Quelques arrêts photos. Et des chemins étroits m’imposent de rester sur ma position, et de suivre les autres coureurs.
Honnêtement, ce travail de gestion est un peu fatiguant. L’étroitesse du parcours impose de se freiner et de suivre à la trace les autres. Du coup, on dessine tous ensemble une longue file indienne. Qui peut être jolie sur les images. Mais à cet instant précis — à mon niveau — j’avoue que c’est un peu pénible. De plus, on est en pleine ascension. Et ça n’avance pas très vite.
Heureusement qu’on est en extérieur, sinon ça sentirait le taureau :D
C’est le moment d’en prendre pleins les yeux. On est en plein jour, et il fait beau. Les paysages sont époustouflants. Les montagnes se dressent devant nous, majestueuses.
La Dent du Géant.
Le Picco Luigi Amedeo.
Et évidemment… le Mont Blanc !
Bref, un régal.
La longue ascension se poursuit. J’en profite pour bavarder avec quelques voisins. Notamment des réunionnais. On parle de leur île. Et on compare forcément ce parcours — qui paraît plus simple (pour l’instant) que celui de la Diagonale des Fous.
Descente vers le Lac Combal
- 583e au général
- 02h34 de course
- 15,3km parcourus / 1355 D+
La descente permet enfin d’étirer un peu le peloton compact que nous formons. La marche rapide dans les montées se transforme peu à peu en petit trot. De quoi rafraîchir un peu nos organismes. Tout en profitant d’un nouveau spectacle magnifique.
Une vraie vallée des merveilles s’offre à nous.
Avant la course, je m’étais équipé d’une ceinture spéciale qui m’a permis de ranger mes bâtons dans le dos. Très pratique, j’avais découvert cet accessoire la veille de la course. Une fois la montée terminée, un peu d’adresse suffit pour les replier, et les glisser dans la bande élastique. Et se libérer ainsi les mains pour gagner en équilibre et en mouvement.
Une fois arrivé au point de ravitaillement, à nouveau je ne marque quasiment pas d’arrêt. Juste le temps de remplir une Flask — sorte de bidon flexible avec une paille. Et je repars. Je gagne ainsi 200 positions dans l’aventure. Tout en restant frais. Comme je m’alimente régulièrement depuis le début de l’épreuve, tout va bien.
Ce qui me fait plus peur, c’est la barrière horaire. Car en partant dans le dernier sas, j’ai 30 minutes de repos en moins que ceux qui sont partis devant moi. Je dois admettre que j’ai trouvé ça un peu injuste. D’autant que je trouve les barrières horaires un peu limites. A la Réunion, sur la Diagonale, les barrières horaires sont plus light. Ici, je n’ai pas l’impression d’être si lent, et pourtant, mon coussin temps n’est jamais très conséquent.
C’est aussi une raison pour laquelle je ne m’arrête pas longtemps. De plus, mes récents déboires sur des ultras me font dire qu’un arrêt long est synonyme de corps qui refroidit.
Et c’est justement ce que je veux éviter !
Passage par le Col Chavannes
- 398e au général
- 03h40 de course
- 20km parcourus / 1981 D+
Le passage rapide au ravito me permet de reprendre un peu de temps sur le général. Mais je reste contraint par les chemins étroits, et le troupeau. Qui continue à avancer, à la queue-leu-leu.
Et dans les chemins raides de la montagne — qui me font penser à l’ascension du Maïdo à la Réunion, soudain…
“Pierre, Pierre !!!”
Un concurrent plus haut devant moi, crie. Avec ses bâtons il a créé une petite avalanche de gros cailloux… Et son cri d’alerte est repris à l’unisson par tous les coureurs qui le suivent… Jusqu’à ce que les pierres dévalent pile devant moi !!!
De gros cailloux de la taille de balle de base-ball…
Bref, des trucs qui font bien mal si on les prend en pleine face…
Heureusement, plus de peur que de mal.
Et on poursuit notre ascension.
Tout en haut du col, caché par la brume, on entend des bénévoles en train de nous encourager.
“Alleezzzzzzzzzz !!!”
Exactement comme lors de l’ascension du Maïdo à la Réunion… Ce que je ne manque de rappeler à un autre concurrent réunionnais qui me précède à ce moment précis.
Il est 19h40 lorsque je pointe au Col Chavannes. D’après ma feuille de route, le plus lent devrait pointer vers 21h15. J’ai donc — simplement — environ 1h30 d’avance sur la barrière horaire.
Néanmoins, bien que je sais que j’ai dépassé des concurrents, je sais aussi que la course est longue. Du coup, je profite de cette fin d’effort pour me changer. Avant d’entamer la longue descente de 15 kilomètres vers La Thuile — Petit St Bernard.
Changement de tenue en haut du Col Chavannes
Avant le départ de l’épreuve, un commissaire de course est venu contrôler mon sac. Et vérifier si je m’étais bien équipé du matériel obligatoire pour l’épreuve. Notamment, 2 lampes frontales, et des vêtements “grand froid”.
Vu que mes cuisses commencent à geler, et que ma transpiration me refroidit le corps, je décide alors de me changer en haut du Col. Le soleil se couche. Et en hauteur…. bah, il caille !
Le Col Chavannes est l’altitude la plus haute que nous traverserons durant la course : 2603 mètres. Alors au menu : K-Way avec capuche, jogging de course. Et gants.
Descente vers la frontière française
Ce changement vestimentaire m’aura coûté un bon paquet de temps — environ 20min. d’après Strava. Pleins de traileurs m’ont dépassé à ce moment-là. J’ai donc perdu un gros paquet de positions. Et— surtout — j’ai malheureusement réduit mon coussin temps sur la barrière horaire.
Mais sur le coup, cela me semblait la bonne chose à faire. Je me referais après — me disais-je.
S’en suit alors une longue descente 800D- plus ou moins raide.
Et étalée sur 10 kilomètres.
Arrivés tout en bas, la nuit est déjà tombée.
Il est quasiment 22h.
On passe devant le Lac du Verney. Mais dans la nuit noire, on devine le lac grâce aux reflets de l’eau. Les paysages sont certainement fantastiques, mais on n’y voit plus rien.
Les chemins redeviennent étroit.
C’est reparti pour une nouvelle ascension de 5 kilomètres.
Et pour un dénivelé positif de 500 mètres environ.
Là, le parcours est plutôt difficile.
La fatigue et le manque de visibilité, l’étroitesse du parcours, de plus en plus accidenté, le fait de — à nouveau — avancer à la queue-leu-leu… Bref, mes vêtements m’étouffent un peu.
La stratégie vestimentaire n’est pas simple…
Je profite de certains passages de ruisseaux pour remettre de l’eau dans mes gourdes. Et de continuer à m’alimenter correctement, pour jouer le long terme.
Ravito du Col du Petit Saint-Bernard
- 719e au général
- 06h43 de course
- 35,6km parcourus / 2504 D+
Ma pause vestimentaire, et la longue descente — mon point faible — m’auront coûté de nombreuses positions. Peu importe, car l’objectif est de rester frais le plus longtemps possible pour assurer sur la durée. Petit rappel d’ailleurs : une fois arrivé au ravito du Petit Saint-Bernard, il reste encore 110 kilomètres de course !
Au stand, c’est toujours pareil : du saucisson, des biscuits Tucs, des oranges… Mais aussi des aliments chauds, comme des pâtes et du potage. J’en profite pour m’asseoir et manger un peu. Et réorganiser mon sac. Changer mon t-shirt. Et remplir mes gourdes.
30 minutes d’arrêt plus tard, je repars pour l’énième descente vers Bourg Saint-Maurice. Arrivé sur ce ravito avec 1h45 d’avance sur la barrière horaire, il ne me reste plus qu’1h15. Pas trop le temps de révasser…
Passage par Seez
En sortant du ravito, le parcours est plat. Et très agréable. J’en profite pour courir, lentement mais sûrement. Le paysage est illuminé par un magnifique alignement entre la Lune, et les lointaines Jupiter et Saturne — l’astronome amateur que je suis les devine dans le ciel.
Une longue descente de 12 kilomètres avec un dénivelé négatif de 1300 mètres achève mes cuisses. Équipé de nouvelles chaussures La Sportiva et de nouvelles semelles fabriquées par mon podologue, je veille depuis le début de la course à toute micro-douleur de mes membres inférieurs.
Mes abandons successifs au Trail de Bourbon ou à la Diagonale des fous — sur blessure — m’obligent à mieux m’écouter.
Et à limiter la casse.
Alors qu’habituellement mes tendons ou mes quadriceps me font mal au bout d’un certain nombre de kilomètres en dénivelé, cette fois ce sont mes cuisses qui présentent des crampes. Raide dans les descentes, mon nouvel équipement modifie sûrement ma manière de poser le pied.
Je n’ai jamais de crampes aux cuisses… Et cette nouvelle sensation va m’empêcher de dévaler cette descente plus vite que je ne l’espérais.
2 heures plus tard, arrivé à la petite zone de ravitaillement de Seez, je sais que j’ai perdu des positions. Mais le principal étant la barrière horaire.
- 809e au général
- 08h57 de course
- 47,4km parcourus / 2523 D+
Arrivée à Bourg Saint-Maurice
3 kilomètres après Seez, c’est LE gros ravito de la TDS. La barre des 50 kilomètres est franchie. Et les abandons s’accélèrent généralement à partir de cet endroit.
- 770e au général
- 09h21 de course
- 50,3km parcourus / 2532 D+
Depuis Seez et jusque Bourg Saint-Maurice, le parcours consiste à courir en ville. Et est quasiment plat. Aucun problème donc pour mes cuisses, j’en profite pour y reprendre un peu de temps sur mes concurrents directs.
A nouveau 30 minutes d’arrêt à cette zone de repos. Je m’alimente correctement, bois de l’eau, équipe mes gourdes… Bref, je me relaxe, je m’étire. Mais je fais en sorte de rester en mouvement pour ne pas trop refroidir.
Car l’organisateur nous a prévenu en amont de l’épreuve : Après Bourg Saint-Maurice, c’est une très longue et pénible ascension qui nous attend. Suivie d’une descente raide et technique. Pour ces raisons, je m’efforce de rester lucide. Je bois de l’eau, du coca. Et j’avale quelques sucres rapides et des sucres lents.
La barrière horaire est à 3h du matin.
Je sors de cette zone vers 1h du matin, avec cette fois 2h d’avance sur la barrière horaire.
Ascension vers le Fort de la Platte
Cette portion se résume désormais en une longue ascension de 2 heures, sur 5,6 kilomètres, et 1100D+.
Un vrai mur vertical.
J’ai chaud.
Et je me retrouve rapidement dans de nouveaux groupes lents, qui galèrent dans l’ascension.
Plus on sera lent, plus ce sera long — me dis-je. Alors, je saute parfois quelques groupes de concurrents, à chaque fois que le parcours le permet. Mes cuisses répondent bien, je suis à l’aise sur les ascensions. Franchement, il faut en profiter, pour continuer à créer le plus gros coussin temps possible sur la barrière horaire — qui me hante.
- 742e au général
- 11h55 de course
- 56km parcourus / 3687 D+
Cette longue ascension aura malgré tout duré un peu moins de 2 heures. Arrivé tout en haut, je découvre un nouveau stand de ravitaillement.
Mais cette fois… payant ?!
Les sodas sont vendus 5€ !?
Je suis très surpris…. mais j’ai encore plein d’eau et de quoi me nourrir.
Alors… je passe mon chemin.
Le temps de remplir une Flask à un robinet, et c’est reparti. Quand tout à coup, un bénévole m’interpelle :
Vous ne pouvez pas continuer, il y a 200 gars bloqués en haut dans la boue.
?…. Pardon ?
Oui, ils vont sûrement stopper la course
Ke wa ?! — accent 2–en-1 mixé entre Philippe de Villiers et Douste-Blazy
S’en suit… une incompréhension généralisée. Des traileurs nous encerclent. Parmi lesquels des américains, à qui je traduis la situation. Situation que je ne comprends pas à vrai dire…
Que se passe t-il exactement ? Pourquoi 200 gars soit-disant coincés un peu plus loin nous empêcheraient de poursuivre notre route ? La boue, ce n’est pas vraiment un problème… si ?
Bref… je ne comprends rien….
Et tout à coup, on apprend qu’un coureur aurait fait une grosse chute. J’entends “80 mètres”, “mort”, “crise cardiaque”, “coureur élite”, “descente technique”… Certains parlent d’une femme espagnole.
Là, c’est un peu le bordel dans nos têtes. Entre la fatigue due à l’effort, et la nuit — il est quasiment 4h du matin. On est tous interloqués. Mais à la fois compatissants et compréhensifs. Personne ne gueule au scandale, à la dangerosité du parcours…
Car s’il y a réellement eu un mort, c’est grave.
Et tout à coup, on reçoit un SMS de l’organisateur : fin de l’épreuve. Bim. Il faut retourner à Bourg Saint-Maurice, pour prendre une navette qui va nous ramener chez nous.
Thats’all folks!
Aventure terminée.
Il faut alors rebrousser chemin. Et redescendre 10 kilomètres par la route pour revenir au point de ravito précédent.
Les mines sont déconfites.
Nous sommes tous partagés entre émotion, consternation, dépit…
Evidemment, l’accident est sur toutes les lèvres. Le téléphone arabe bat son plein. Tout le monde a un avis sur quoi/comment.
Pour ma part, je me mets dans un coin pour faire un petit dodo…
Après un double abandon sur les Diagonales des Fous et le Trail de Bourbon, et les années Covid 20/21, j’espérais conjurer le sort. Mais la neutralisation de la course est évidemment une bonne décision, au vu de ce qu’il s’est passé, et des circonstances de l’accident.
Mais j’ai quand même une petite voix en moi qui me dit “Et si ?” — Et s’il n’avait pas plu avant le passage des élites ? Et si l’organisateur avait anticipé une route B, comme il l’a déjà fait les années précédentes ? Et si c’est vraiment une erreur du coureur, due à la fatigue et au manque de lucidité ?
Je ne vais pas aller loin avec ces “Et si”… Mais l’anonymat du coureur me font — surtout — espérer qu’il n’agissait pas d’un père ou d’une mère de famille.
Franchement, aucun des participants que j’ai croisés durant ces dernières heures ne vient ici pour ne pas revoir ses enfants.
On est là pour vivre un truc intense. Vivre une aventure, dans un esprit de convivialité. Mais pas pour jouer avec nos vies.
Oui, la montagne, c’est dangereux. Mais il y a aussi des sentiers plus ou moins dangereux. Une ascension peut être raide et difficile. Mais pas forcément dangereuse.
Il n’empêche, les quelques 200 ou 300 élites qui étaient passés par là — avant le malheureux athlète — n’ont pas été informés de la neutralisation pour la grande majorité d’entre nous. Alors, le lendemain, dans les rues de Chamonix, il fallait quand même la jouer fair-play. Et aller applaudir les champions du jour. Comme Erik-Sebastian Krogvig ou Benoit Girondel, respectivement 1er et 2ème de l’épreuve.
Bravo les gars.
#NeverGiveUp
#ViveLeSport