Semi-marathon de Dublin 2019 : finisher en 1h26'27

David Desrousseaux
8 min readAug 13, 2019

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Après 2 semaines passées en famille sur la côte Ouest de l’Irlande, entre les péninsules du sud et le Connemara, une petite pause sportive s’impose ! Notre programme nous oblige de repasser par Dublin pour reprendre le ferry… ça tombe bien : les Rock’n’Roll Marathon Series y organisent une série de courses à pied. De nombreuses distances sont proposées : 5k, 10k… et un semi-marathon 21,1km !

D’après ce que j’ai compris, les RnR Rock’n’roll Series, c’est juste une marque américaine filiale d’Iron Man qui organise des courses à pied dans les grandes villes du monde. Las Vegas, Atlanta, Chicago, Washington etc. Et ce côté très américain va s’en ressentir. A la fois par une parfaite organisation globale de l’événement. Mais aussi par le côté business. Ou la dimension des médailles — giant !

Bref, il ne s’agit donc pas du semi-marathon officiel de Dublin, dont le parcours va beaucoup ressembler à celui organisé par RnR. Mais l’événement est quand même d’envergure. Et puis, une médaille de plus dans mes trophées 2019 — si tant est que je finisse la course — bah ça fait plaisir ! :)

J-1 Retrait du dossard

La salle de basket du Trinity College transformée en salle de retrait et en espace magasin avec toutes sortes de produits floqués à la marque RnR.

La course, c’est Dimanche. Du coup, la veille est consacrée au retrait du dossard et de la puce électronique. Notre Airbnb étant situé 10km au nord-ouest de la ville, et le lieu de retrait au sud-est de Dublin… On doit traverser toute la capitale. On en profite alors pour re-faire un peu de tourisme avec une longue promenade d’environ 25km de marche !

Le retrait des dossards s’effectue au Trinity College, un campus universitaire magnifique. Et qui n’a rien à envier à Harvard. Là, direction le bâtiment dédié au sport. Salle de musculation avec matériel dernier cri, piscine, étages complets de douches et de vestiaires… J’ai vraiment été bluffé par ces infrastructures démentielles. Un truc de fou ce collège irlandais…

J’ai même le temps de faire le kéké devant le mur d’expression avec mon dossard 3249

Derrière les stands de dossard est présent un espace boutique. Avec une quasi exclusivité de produits de la marque organisatrice. Casquettes, t-shirts, sacs, vêtements pour bébé… Et il n’y a même pas de t-shirt de finisher. L’inscription — déjà onéreuse — impose d’acheter le t-shirt de l’événement. Faut quand même admettre que ça pue le business et la machine de guerre bien huilée à l’américaine.

Non, je ne suis pas un anti-américaniste primaire, pourquoi ?!

Le principal : le dossard est retiré. Le reste de la journée se résume en tourisme et détente. On avait déjà visité Dublin et l’usine Guinness 2 ans auparavant. Mais j’en avais gardé un moins bon souvenir, que ce nouveau passage dans la capitale irlandaise. Et malgré la météo capricieuse, je dois admettre que c’est vraiment une ville bien cool !

Quelques photos de Dublin : Temple Bar, de la musique dans les bars et dans les rues…. une chouette ambiance malgré la grisaille.

H-2 Debout à 6h

La course démarre à 8h. Sauf que le départ se situe aussi au sud-est de Dublin, tout près du Trinity College. Mais comme les américains font ça bien, pleins de navettes étaient affrétées un peu partout dans la ville pour amener les gens sur la ligne de départ dans de bonnes conditions.

Du coup, j’ai pu embarquer dans un bus typiquement british à 7h au Phoenix Park au nord-ouest pour me retrouver à 7h30 avec tous les autres sportifs du jour sur le lieu de rendez-vous. Et m’organiser correctement entre déjeuner, digestion… et pause toilettes :)

Rendez-vous au Phoenix Park pour prendre le shuttle… et traverser Dublin pour rejoindre la ligne de départ, de l’autre côté de la ville.
Dublin, 7h du matin. Ambiance. Humidité 100%. Bars fermés. Des gars en short… et en kilt (cf. à droite de la photo :)
On est +6000 quelques minutes avant le départ de l’épreuve. Tous âges et sexes.
Derrière moi, on distingue le meneur du 1h30… et pleins de gens bien motivés en cette heure matinale !

On est en plein mois d’Août. Pourtant, le thermomètre affiche tout juste 15°, très loin des canicules du Sud de la France. Il fait très humide — il a plu durant la nuit. D’un point de vue touriste, ça peut être chiant. Mais d’un point de vue sportif, c’est parfait : ni trop chaud, ni trop froid, on respire, tout va bien !

8h Départ du Semi-Marathon

3, 2, 1… le speaker décompte les secondes… Et c’est parti ! Petit effet d’entonnoir au moment de rejoindre la ligne de démarcation électronique, et… go !!

J’ai rapidement étudié le parcours la veille lors de notre promenade. Et puis les plans étaient disponibles sur le site de l’organisateur. Sauf que :

  • Je connais vaguement Dublin, pas de là à situer parfaitement chaque tronçon du parcours. Donc difficile de jauger vraiment de la difficulté du terrain en amont de l’épreuve ;
  • Le plan détaillé n’était disponible qu’en miles et non en kilomètres. Les américains mesurent en miles, certes. Mais pas les irlandais. Et moi non plus. Du coup, c’était un peu perturbant pour me situer. J’avais donc le nez rivé toute la course sur ma montre Garmin.
Le parcours, et mes chronos intermédiaires

Mon ambition était double :

  1. Me refaire un mental après ma grosse déception au Triathlon L de Deauville 2 mois auparavant.
  2. Battre mon PR personal record de 1h23'57 sur distance semi-marathon, signé à Lille en Septembre 2017. Ce chrono revient à une moyenne de 3'58/km.

Si vous ne courrez pas, cet indicateur de 3'58/km ne vous dira rien. En effet, on parle rarement de vitesse en km/h quand on évoque les épreuves d’endurance. On étudie plutôt les indices de régularité. Honnêtement, 3'58/km sur un semi, c’est pas mal. Mais je me sens les jambes pour aller chercher un 3'55/km. Vu que j’avais basé une partie des mes entrainements sur des 3'30/km, ça me semblait plutôt réaliste. Ce qui m’aurait fait gagné environ 1 minute sur l’ensemble de l’épreuve, et j’aurais pu passer la barre des 1h23. Et atteindre mon objectif du jour.

8h39 : 10e kilomètre

Je pointe au 10e kilomètre en 39'40. A ce stade de l’épreuve, je compte simplement 2 secondes d’avance sur mon record perso au semi-marathon. C’est bien, et pourtant je sens que j’en laisse sous le coude… En effet, le parcours a déjà été un peu cassant (mini-tunnels, routes en pentes, virages serrés obligeant les relances, changement de surface, etc.). Pourtant, je m’attends à du gros changement de dénivelé dans la seconde moitié du parcours, qui se déroule essentiellement dans le grand parc de la ville.

On traverse différents monuments de Dublin. Ici, le Royal Hospital Kilmainham.

Alors, au risque de me faire insulter d’anti-sportif… Oui, je l’avoue, j’use à j’abuse du drafting. En gros, c’est une technique qui consiste à courir droit derrière quelqu’un d’autre essentiellement pour se protéger du vent et s’économiser. Parce que du vent, il y en a ! On est quand même dans le nord de l’Europe et dans une ville côtière — et remplie de mouettes.

La traversée du Phoenix Park

Quelques minutes plus tard, on arrive à mi-course. Et là, changement de décor : on sort de la ville, pour entrer dans l’immense parc de Dublin de 700 hectares : le Phoenix Park.

Notre arrivée dans le parc se fait d’entrée sur un gros dénivelé de 25 mètres, étalé sur une distance de 200 mètres environ ! De quoi me surprendre, et complètement niquer le chrono… Là, clairement, je perds le peu d’avance que j’avais réussi à gagner sur ma précédente performance de Lille. Et je perds quelques-uns de mes lièvres dans l’histoire qui ont, soit sombré et sont bien derrière moi maintenant. Ou bien ils ont forcé, et m’ont mis 30 secondes dans la portion.

Peu après, on arrive tout près de la ligne d’arrivée que l’on contourne pour effectuer une grande traversée du parc. Un public est déjà présent là pour nous encourager pour notre fin de course.

Traversée du parc irlandais et de ses forêts

Vu les indicateurs en miles, je regarde constamment ma montre pour connaitre mes temps de passage au kilomètre. Mais le reste de la course n’est que vent et dénivelé positif et négatif. Je continue donc à drafter des concurrents pour m’assurer un bon finish. J’ai compris que je ne battrai pas mon record perso. Mais j’ai quand même envie de faire une belle performance. A environ 1km de l’arrivée j’accélère progressivement. Les coureurs autour de moi font pareil. Les 500 derniers mètres sont un quasi sprint jusque la ligne d’arrivée… on fonce… et ce sprint, je le gagne contre mes concurrents directs — et ça, ça fait plaisir !!! :)

This is the End, my friend!

Tps officiel : 1h26'27, soit à 2'30 exactement de mon PR. L’équivalent d’une distance de 630 mètres de retard. Qui se résume bien par l’ensemble des 158m de dénivelés positifs mal anticipés. Peut-être aurais-je du forcer dans les descentes pour rattraper ce temps perdu ? Peut-être aurais-je dû me focaliser sur mes fréquences cardiaques plutôt que mes temps de passage ?

Néanmoins, je finis dans les 2% de tête, à la 142e place — sur 6807 participants. Et 36e sur 722 dans ma catégorie d’âge 35–39 ans, soit dans les 5% de tête de ce groupe.

Une belle grosse médaille à l’américaine

Peut-être aurais-je pu mieux faire si j’avais connu le parcours avant. Mais dans ma forme actuelle, je suis néanmoins satisfait de mon résultat — qui demeure à l’heure de ce récapitulatif — mon 2nd meilleur résultat au semi-marathon.

Le temps de récupérer ma grosse médaille de finisher. Puis de me faire prendre en photo par la marque Kind pour leur page Instagram https://www.instagram.com/kindsnacksireland, direction l’hôtel pour retrouver ma petite famille… et embarquer pour le Pays de Galles.

#NeverGiveUp

#ViveLeSport

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David Desrousseaux

Entrepreneur, Ecommerce & digital consultant — Sport passionate / Challenge lover