Récap de course — Saint-Anne d’Auray Duathlon 2023

David Desrousseaux
7 min readMar 28, 2023

Après avoir battu mon PR sur un 10km à Saint-Gregoire en 37'00 en Janvier dernier, me voilà avec un 2nd dossard sur cette saison sportive 2023. Cette fois c’est un baptême : un Duathlon au format S. Au menu du jour : course à pied 5k + vélo 20k + course à pied 2,5k.

Les filles partent 5 minutes avant les hommes

Puis c’est à nous dans… 3… 2… 1…

Go !!!!!

Les sauvages sont sur le front :)

La course démarre par un 5000m. Il s’agit de 2 boucles de 2500m dans les rues de St Anne d’Auray à parcourir à bloc. Parti parmi les derniers — en raison de longs câlins et bisous à mes petits loulous — je me retrouve englué dans le trafic en queue de peloton. Néanmoins, le rythme est rapide, le niveau global des sportifs du jour étant très élevé. Tandis que devant, le champion d’Afrique de triathlon Jawad Abdelmoula mène déjà la danse.

Il s’agit de mon premier format S en solo. Avec l’effervescence de la course, difficile de retenir son envie de — juste— foncer. Je sais que l’épreuve ne va durer qu’1 heure environ. C’est loin d’être excessif. Et j’estime ma VMA plutôt correcte. Alors… je ne cherche pas à économiser mes forces. Je lisse mon effort et je me pousse pour remonter un à un mes concurrents directs.

La première partie du circuit en ville est légèrement sinueuse.

Ces 5000m se déroulent plutôt bien : je les termine en 18'02 d’après Strava. D’autant que j’ai réussi à remonter sur les 4 compères de mon club de tri présents sur cette épreuve ce jour-là. Parti derrière, je pointe devant T*, G*, O* et B* dans l’aire de transition T1 !

Arrivé premier de mon club en T1, B* me passe en étant plus efficace que moi lors de sa transition.

La suite sera un peu moins glorieuse. Notamment, cette 1ère transition qui va s’avérer plutôt moyenne. Je prends davantage de temps que B* pour mettre mon casque et emporter mon vélo. En effet, il me rejoint rapidement… et quitte la zone bien avant moi !

Bref, le temps de trotter jusqu’à la sortie de cette zone de transition, j’escalade rapidement mon vélo. Puis, on arrive immédiatement sur un premier virage très serré à gauche. Et qui marque véritablement l’entrée du circuit vélo.

C’est parti pour 2 boucles de 10km, à travers la campagne morbihannaise

Une cinquantaine de mètres devant moi, j’ai B* en ligne de mire. Il me semble qu’il a déjà rejoint un petit groupe compact. Moi, je me retrouve seul, à pousser les watts pour tenter de rejoindre son peloton. Et profiter du drafting.

Mais tant bien que mal, je n’arriverai pas à le recoller. Il n’empêche, quelques centaines de mètres plus loin, je me retrouve à mon tour dans un petit groupe. En pleine confiance sur mon vélo, sans pour autant trop pousser sur les pédales, je vais mener mon troupeau durant 2 ou 3 kilomètres. Avant de nous faire rejoindre par un autre petit groupe, où la locomotive n’est autre que O* !

Le parcours vélo de 10km, et le circuit pédestre de 2500m. Super course !

O* nous passe vite… et creuse déjà l’écart ! Je commence à subir un peu les effets de mes premiers kilomètres à tirer mes adversaires. Et malgré notre volonté, le petit peloton qu’on avait formé se disloque — Sch**sse !

Je me retrouve alors dans une situation que je ne sais pas trop comment appréhender…

Soit, je continue à pousser seul. Mais les forces en fin d’épreuve risquent de me manquer. Soit, j’attends de me faire remonter par un autre peloton, que je m’efforcerai de suivre pour élever ma cadence sans générer une fatigue superflue.

Finalement, je vais rapidement me faire remonter par un autre petit peloton d’environ 10 à 15 coureurs. Je continue à distinguer O* en ligne de mire, lequel semble rouler en relai avec 2 autres coureurs. Je me dis qu’à 10 ou 15… on a largement le potentiel de les remonter. Et je pourrai alors revenir facilement sur lui et l’attaquer en course à pied. La situation me semble alors confortable. Sauf que…

Vers le 8e kilomètre, on passe au milieu d’une sorte de grande plaine, où le vent souffle trèèès fort. Et c’est là qu’un mec de notre peloton se lance dans une attaque digne de Peter Sagan. Mal placé sur le côté droit, je les vois tous défiler sur ma gauche à la queue-leu-leu bien abrités derrière lui. Et en une fraction de secondes, je commence à me faire distancer ! Le temps de me replacer derrière, l’erreur se paye cash : je n’ai pas eu le temps d’élever ma cadence de manière suffisante… et je perds le contact… — noch Sch**sse !

Quelques minutes plus tard, à nouveau seul à pousser les watts sans drafting, je finis la première boucle. Et c’est parti pour le 2nd tour.

Dans le virage, les supporters et les familles se sont regroupées.

L’ambiance est ouf !!!!!

Les 5/6 kilomètres suivants vont se résumer par une petite traversée du désert

Seul face au vent, je n’ai quasiment aucune possibilité de drafting, le peloton m’a bien largué. Et est loin devant moi maintenant. Je ne distingue même plus O* :/

Le temps de croiser sur le bord de la route des amis venus nous encourager, je me laisse ramarrer par un autre peloton vers le 17e/18e kilomètre. Cette fois, j’arrive à me placer et à m‘accrocher au wagon. Parmi eux, G*.

Mais je sens que j’ai laissé quelques plumes lors des derniers kilomètres qui viennent de s’écouler…

Quasiment au bout du parcours vélo

Devant moi, une féminine retire déjà les pieds de ses chaussures. En la voyant faire, je me dis que le groupe va faire de même. Et ralentir la cadence en vue de bien préparer la 2nde transition. Je l’imite donc immédiatement pour forcer ensuite et tenter de repasser en tête de ce petit groupe.

Mais…

J’aurais dû vérifier le kilométrage avant. Car elle s’y était mise trop tôt. Et par conséquent moi aussi ! Le temps de l’opération, j’ai un peu ralenti. Et le gap se creuse immédiatement : le temps de retirer mes chaussures, je me retrouve — comme elle — encore 15 à 20 mètres à l’arrière de mon groupe. Pile au début d’une petite bosse que j’attaque donc sur un faux rythme. Une sorte de double peine en quelque sorte

Finalement, je vais réussir à cravacher sur le dernier kilomètre du parcours pour recoller, et attaquer sur la dernière partie de l’épreuve.

G*— juste devant moi à cet instant de la course — a aussi rencontré un problème à la fin de son parcours vélo.

Je me retrouve au coude à coude avec G* une fois la ligne de transition passée.

Nos emplacements sont voisins, du coup on trotte l’un à côté de l’autre pour aller déposer nos vélos.

Et repartir au plus vite pour les 2500 derniers mètres de CAP !

Au coude à coude :)
Retrait du casque : à nouveau plus lent que mes concurrents directs sur ces transitions…

G* sort plus vite que moi de la T2. A nouveau, je manque d’efficacité sur ces transitions #grr

Bref, il reste 2,5km à courir. Le circuit pédestre est le même qu’en début de course. Du coup on a tous pris nos repaires. Pour ma part, je cravache. Pas concentré sur ma montre —je me mets en mode zombie “lâche rien”. Enervé par mes multiples erreurs en vélo. Et par tous ces p’tits jeunes autour de nous, qui veulent nous dominer et gagner… #grr

Je repasse d’abord G* dans les 500 premiers mètres. Et je continue à remonter des positions. Comme lors des premiers 5000, aucun concurrent direct ne m’a dépassé, et je me suis imposé mon propre rythme. De quoi augmenter le capital confiance.

Adaaaaaaaaaak

Finalement, j’attaque au finish un dernier concurrent, lors d’un sprint à 23km’h — dixit Strava — sur une centaine de mètres.

Et je le bats sur la ligne ! #wouhou

Un bug de Breizh Chrono ne remontera pas mon temps final, ni mes chronos et positions intermédiaires. Honnêtement, ce n’est pas très grave. Strava me donne déjà quelques indications.

Mais j’ai surtout la sensation de pouvoir faire beaucoup mieux en vélo. Voire avec un peu plus d’expérience, pourquoi pas décrocher — inch Allah — un podium en catégorie V1 ;)

#NeverGiveUp

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David Desrousseaux

Entrepreneur, Ecommerce & digital consultant — Sport passionate / Challenge lover