New PR — 3h11:07 Marathon de Barcelone 2019

David Desrousseaux
4 min readMar 13, 2019

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Barcelone. Habituellement, cette ville fait rêver. Chez moi, elle a un goût amer, qui a tendance à raviver différentes parties douloureuses de ma vie. Je n’aime pas vraiment cette ville pour plusieurs raisons.

Pourtant, en programmant ma saison sportive 2019, j’ai cherché une épreuve intéressante à disputer en Mars. Et c’est le Marathon de Barcelone que j’ai choisi. Entre Janvier et Mars, on n’a pas vraiment l’embarras du choix en épreuves d’endurance.

Marathon de Barcelone / mon meilleur résultat en marathon à l’heure de cet article

Un marathon, ce n’est pas un ultra-trail

Lors d’un ultra, on parcourt des zones naturelles, et on en prend parfois plein les yeux — comme à la Réunion. Là, le décor ne m’a pas vraiment enthousiasmé. Simplement quelques minutes passées devant la mer. Le reste de la course n’est que bitume, rues, chantiers, voire même autoroutes. Et longues — très longues — lignes droites. Heureusement, le public était au rendez-vous — mes oreilles bourdonnent encore de “Vamos David, vamos !”. Et le beau temps aussi — même si le soleil n’est pas le meilleur ami du marathonien.

Le tracé des 42,195km du marathon de Barcelone 2019

Ce marathon à Barcelone était mon 5ème — après Paris 2016, Nice-Cannes 2016. Puis à l’étranger, Luxembourg 2017 et Athènes 2017. Du coup, je suis un peu rodé sur le sujet. Et je pense avoir compris qu’une telle épreuve se résume essentiellement en un équilibre à trouver entre régularité et gestion de l’énergie.

Doubles objectifs

J’arrivais à Barcelone avec 2 objectifs :

  • Battre mon précédent record personnel, signé lors du Nice-Cannes en 2016 en 3h18 — selon Strava / 3h20 selon les organisateurs.
  • Passer sous la barre des 3h10 pour obtenir une qualification à Boston en 2020, et entamer une première étape lors des World Majors Marathons.

C’est en hiver que l’on prépare les succès du printemps

Sauf que mes entrainements hivernaux ont été pas mal perturbés. Entre priorités familiales ou professionnelles, j’ai dû jongler avec un planning assez compliqué. Mais la volonté de signer un sub 3h et aller titiller l’ex pilote de F1 Jenson Button et ses 2h52'30 signés à Londres en 2015 restent mes objectifs à moyens termes :-)

La course

Départ Dimanche à 8h30. Nous sommes environ 40.000 participants sur la ligne de départ. Il y en a du monde ! Inscrit dans le sas 3h-3h15, je pars quelques minutes après les stars éthiopiennes et kenyanes. Mon but n°1 : suivre les lièvres du 3h. Il s’agit de coureurs qui imposent le rythme, équipés d’oriflammes. En se basant sur leurs positions, on peut s’imposer une cadence régulière et espérer atteindre son objectif de temps — à condition que la machine tienne le coup !

Equipé de chaussures hyper légères On Cloudflow, d’un débardeur technique Fox, et de manchons de bras pour améliorer le maintien musculaire, tout se déroulait parfaitement lors des 30 premiers kilomètres.

Jusqu’au 33e kilomètre, j’étais ainsi parfaitement positionné dans ma fenêtre de chrono, sur un objectif entre 3h et 3h02. Les lièvres du 3h étaient simplement quelques mètres devant moi. Puis… la machine s’est enrayée :/ Crampes, chaleur, fatigue, etc. J’ai alors ralenti mon rythme, pour ne pas imiter les quelques zombies que je croisais sur ma route, et qui abandonnaient les uns après les autres…

Passage devant la Sagrada Familia vers le 12e kilomètre

Après 2 kilomètres difficiles, le mental a repris le dessus au 35è kilomètre. En changeant ma posture, en travaillant davantage mes abdominaux pour lever mes cuisses, etc. J’ai lâché du terrain, mais j’ai réussi à tenir jusqu’à l’arrivée à la Place de l’Espagne. Avec une ambiance de folie !!!! Des milliers de gens et d’enfants en train de scander les noms inscrits sur les dossards. Et en train de nous motiver… Un moment magique !

Finalement, je signerai un 3h12'22 — temps officiel des organisateurs. Mon application Strava m’aura calculé un 3h11'17, sur une distance marathon. Ce qui dans les 2 cas représente une amélioration de 7 à 8 minutes de mon précédent record.

Avec du recul, et le sentiment d’avoir été sous-entrainé pour cette épreuve, je suis plutôt satisfait du résultat. 1200e à l’arrivée, je suis dans les 8% de tête de la course. Dommage, car à 5 minutes près, je gagnais 500 places !

Allez… la prochaine fois, on fera encore mieux ! :-)

#NeverGiveUp

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David Desrousseaux

Entrepreneur, Ecommerce & digital consultant — Sport passionate / Challenge lover