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Marathon de Nantes 2025

7 min readMay 6, 2025

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En cette fin de mois d‘Avril 2025, destination Nantes pour courir une nouvelle épreuve de marathon. Depuis mon premier marathon à Paris en 2016, Nantes sera le 8e marathon de mon palmarès personnel.

A La Rochelle en 2023, j’ai réussi à signer un Sub 3 heures. Mais sans réussir à battre le chrono de Jenson Button datant de 2015 à Londres — en 2h52'30.

Destination, Nantes !

Donc cette année à Nantes, j’arrive avec un objectif très simple : battre ce bon vieux Jenson et signer une performance entre 2h45 et 2h50.

Ce qui revient à dire que je devrais courir entre 3'55 et 4'00 au kilomètre. C’est plutôt élevé, puisqu’il s’agit quasiment de mon rythme de vitesse sur semi-marathon.

Donc… ça va être chaud, mais qui ne tente rien n’a rien !

Dimanche 27 Avril — Départ à 9h

Le temps de quitter l’hôtel — et d’y croiser par hasard Sylvain — je prends le temps de m’échauffer jusqu’à la ligne de départ. Je pars ensuite me positionner dans mon SAS de -3h00 sous Les Nefs.

Hey Sylvain ! :)

Sauf que… tout le monde est là, bien condensé. Et les organisateurs n’ont pas prévu de petits couloirs pour rejoindre son troupeau en dernière minute.

Alors je commence à faire ce que j’ai toujours détesté chez les autres : se faufiler entre les coureurs pour gratter quelques positions sur un départ de marathon. C’est idiot… Mais d’un autre côté, ça me saoule de me retrouver si loin. Le porteur du drapeau des 3h est situé 30 à 50 mètres devant moi.

C’est loin…

3… 2… 1… Go !

Immédiatement, je me retrouve coincé dans un groupe de coureurs dont l’allure est plus lente que ce que j’envisageais. Je dois avoir environ 30 secondes de retard sur le meneur d’allure de mon groupe. Mais ce retard peut grandir si je reste sur ce faux rythme.

Alors, durant les 2000 prochains mètres, je vais un peu hausser la cadence pour ne pas perdre immédiatement du temps.

Beaucoup de relayeurs aux avant-postes

On est relativement nombreux, et il faut déjà être vigilant à ne pas se faire bousculer. Sans trop en faire non plus pour ne pas subir les séquelles de cet effort. Je jette alors constamment mes yeux sur ma montre, pour connaitre mon rythme.

Pourtant — avec l’adrénaline — je descends sous les 3'45/km !

Trop rapide…

Passage sur les Quais

On passe d’abord par le Quai des Antilles et le Hangar à Bananes.

Puis devant la grande grue Titan grise située au bout de l’île de Nantes. Et quelques minutes plus tard — de retour au centre de l’île — je passe le meneur des 3h que je commence à distancer.

8e kilomètre

On entame alors un passage sur un grand pont, qui va relier l’île de Nantes et le centre-ville. Et lors d’un virage, j’ai un visuel sur le meneur du groupe des 3h : j’estime avoir au moins 2 minutes d’avance sur le groupe. Je situe alors mon rythme final sur un temps de 2h48/2h49.

Pile dans mon objectif !

Le parcours de ces 42,195km

Derrière moi, il y a quelques chutes. Des gars pas vigilants, qui ont serré leurs virages. Et se sont ramassés sur le trottoir… Désolé pour eux.

D’autres arborent fièrement leurs t-shirts de la Diagonale des Fous 2024. Ou un t-shirt floqué à Johnny Hallyday. Pourquoi pas…. ?! :)

L’ambiance commence à grimper. Il y a beaucoup de familles sur le bord des routes.

Et c’est très cool !

Quelques hectomètres plus loin, on passe par une zone relais : car certains courent le marathon par équipes de 4. Et là — au 10e kilomètre — il y a pleins de coureurs qui attendent vaillamment.

A partir de là, ça va être ch*** : des concurrents vont passer rapidement à côté de moi. Il s’agit en réalité de relayeurs frais. Et qui risquent de casser ma dynamique, en me poussant encore sur un faux rythme.

Il va alors me falloir redoubler de vigilance, et continuer à scruter ma montre. Pour m’assurer que je reste bien autour des 3'55/4'00 au kilomètre.

15e kilomètre

Jusqu’ici tout va bien. Je passe les 15 kilomètres en 1 heure tout rond. Je cours donc sur une moyenne de 15km’h sur ce marathon.

Mes objectifs chronos sont en passe de se concrétiser !

Monsieur Johnny juste derrière moi

Mais un danger profile le bout de son nez… la chaleur !

La veille, le temps était à la grisaille. Aujourd’hui, le soleil est au rendez-vous.

Et la chaleur n’est pas l’amie du marathonien…

Alors, les 20 prochains minutes seront cruciales. Il faut continuer à s’hydrater au maximum. D’autant que le terrain commence à être assez raide. Voire cassant. Ça grimpe beaucoup plus que je ne le pensais…

Puis, on passe par un parc en plein centre-ville. Avec un chemin étroit et une partie très raide. J’y fais de petits pas pour ne pas abimer mes muscles. Mais beaucoup de temps perdu ici…

Et surtout… il fait de plus en plus chaud !

Et je sens que je commence à être à la limite

D’autant que j’ai oublié d’emmener avec moi ma gourde flasque avec sa longue paille. Ce que je fais pourtant toujours sur les longues distances pour m’hydrater facilement et régulièment…

En sortant de ce parc, je sens que j’y ai laissé des ailes. J’arrive à limiter la casse en passant la barre des 20 kilomètres en environ 1h20. Ce qui reste en concordance avec mon objectif final.

Mais avant d’arriver au semi, je sens que mes forces me lâchent.

Petit à petit, l’acide lactique me gagne.

Mes jambes ne tirent plus aussi bien.

Je me sens très fatigué.

Et j’ai déjà trop chaud.

21,1km en 1h26

Le passage du semi, c’est l’occasion de croiser un nouveau groupe de relayeurs. Ce qui est encore plus pénible — puisqu’avec la fatigue — je vais me faire doubler régulièrement de toutes parts.

Pas fan de ce système de relais. D’autant qu’il y a beaucoup (trop) de gens qui courent en équipe ce jour-là.

Bref, je commence à rentrer dans un passage à vide…

Jusqu’au 25e kilomètre, ou je croise enfin ma chérie et mes enfants !!

Mais l’arrêt sera bref — le temps de leur faire un gros bisous.

Et c’est reparti !

Passage à vide…

Grosse crampe au 30e kilomètre

Le parcours de Nantes nous refait passer par le centre-ville, pour effectuer une seconde boucle durant les 10 prochains kilomètres.

Mais je commence sérieusement à ralentir. 4'15/km… 4'30/km… 4'45/km… 5'00/km… Mon objectif chrono s’envole pour de bon.

Surtout lorsque le porteur du drapeau des 3h me repasse !…

Et lors d’une nouvelle ascension… Ma jambe droite se raidit subitement ! Pas assez hydraté, je tombe par terre en voulant m’étirer. Une passante court alors vers moi et m’aide à étirer ma cuisse…

Avant de m’aider à me relever quelques secondes plus tard.

Et repartir en mode papi…

La suite de ma course ne sera plus du tout la même…

Je me fais alors remonter par un groupe composé des 3 premières féminines, suivie par une moto qui leur ouvre le passage.

Il va falloir tenir jusqu’au bout pour ne pas trop sombrer dans le classement…

Le temps de recroiser Sylvain qui m’encourage sur le bord de la route, je continue à me faire dépasser. Mais s’agit-il de relayeurs ou de coureurs solos ?… C’est franchement agaçant ces différentiels de vitesse.

Je croise aussi quelques zombies, et beaucoup de concurrents se mettent à marcher. C’est typiquement dans ces moments-là que le mental doit prendre le dessus !

On sort enfin du centre-ville.

Destination La Beaujoire, au Nord de Nantes.

Pour joindre l’arrivée !

40e kilomètre

Le parcours continue à être cassant sur les 4/5 derniers kilomètres. Avant de nous amener sur une grande passerelle flottante au-dessus de l’Erdre avant l’arrivée.

Courir sur un fleuve, j’avoue que c’est une drôle d’expérience sur marathon.

Une passerelle spécialement mise en place pour ce marathon

Une fois cette passerelle passée, il reste à parcourir 500 mètres. Sauf que le parcours consiste à escalader la petite colline, qui nous sépare du grand Hall et sa ligne d’arrivée.

Jusqu’au bout !

Les jambes sont lourdes…. mais l’égo est toujours là :)
Alors… je me mets à faire la course avec mes concurrents directs dans cette ascension, relayeurs ou non.

Jusqu’à piquer un sprint sur la ligne d’arrivée :D

Adaaaaaaaak

Chrono final : 3h21'01.

The end.

Il s’agit d’un de mes plus mauvais chronos sur distance marathon. Mais au vu des difficultés de l’épreuve — et malgré mon gros passage à vide sur les 20 derniers kilomètres — je limite la casse.

Alors… on fera mieux la prochaine fois inch’Allah!

#NeverGiveUp

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David Desrousseaux
David Desrousseaux

Written by David Desrousseaux

Entrepreneur, Ecommerce & digital consultant — Sport passionate / Challenge lover

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